Par Léopold Munhende | Correspondant principal
Le président de la CITIZENS Coalition for Change (CCC), Nelson Chamisa, a déploré la décision de la Haute Cour d’empêcher l’ancien ministre auto-exilé Savior Kasukuwere de se présenter à la présidence avant les élections du 23 août.
Kasukuwere a depuis contesté la décision.
Chamisa, qui s’adressait à des centaines de ses partisans au stade Mkoba de Gweru, a déclaré qu’il espérait le vaincre ainsi que le président Emmerson Mnangagwa d’un seul coup.
Lançant la campagne 2023 de son parti avant les élections générales du 23 août, Chamisa a déclaré qu’il avait en fait espéré que les deux s’uniraient pour former un front contre lui.
Le chef de l’opposition parlait après avoir récemment démenti les intentions de Kasukuwere, arguant qu’il n’était qu’une des nombreuses factions mécontentes au sein du parti au pouvoir au Zimbabwe.
« J’ai été très blessé par la décision de Mnangagwa de refuser aux exilés Kasukuwere une chance de se présenter à la présidence », a déclaré Chamisa.
« Kasukuwere, basé en Afrique du Sud, avait pensé à tenter sa chance uniquement pour que Mnangagwa lui refuse cette opportunité.
«Je voulais qu’ils les anéantissent tous les deux, je voulais qu’ils s’unissent pour que je puisse les endommager en tant que front uni, d’un seul coup.
« Ce sont des clients que m’a laissé feu le président Robert Mugabe, vous vous souvenez tous que Mugabe lui-même a voté pour moi en 2018.
« Cela allait être agréable, deux clients à la fois. »
Après avoir déposé ses papiers avec succès, Kasukuwere s’est vu interdire de contester au motif qu’il ne résidait pas habituellement au Zimbabwe pendant 18 mois avant son dépôt.
La nécessité est une question constitutionnelle.
Kasukuwere avait tenté de se détacher de son ancienne autorité de la Zanu PF lors de campagnes récentes, évitant de parler du rôle qu’il jouait en tant que commissaire politique en réduisant au silence ou en punissant horriblement les dissidents et les partisans de l’opposition.
Il a ensuite été chassé du Zimbabwe avec d’autres membres de la Zanu PF alignés sur l’ancienne Première Dame Grace Mugabe, sous le nom de G40 au plus fort d’un coup d’État assisté par l’armée en 2017.
Si la demande de Kasukuwere devant la Cour suprême est confirmée, son nom sera ajouté à la liste des 10 candidats à la présidence de la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC).
Chamisa imagine sa chance, en s’appuyant sur les élections de 2018 qu’il a perdues d’un fil de cheveux.
Chamisa a ajouté : « Nous voulons tous les sièges du conseil et du parlement, nous voulons un lait de chaux.
« Cette fois, je veux voir comment Mnangagwa va truquer les élections parce que je suis prêt, nous sommes prêts. »