Un tribunal kenyan a rendu sa décision dans l’affaire impliquant le meurtre présumé du journaliste pakistanais Arshad Sharif par la police kenyane.
Quelle décision le tribunal a-t-il rendue ?
Le tribunal a ordonné au gouvernement de verser 10 millions de KSh en compensation à la veuve du célèbre journaliste pakistanais tué il y a deux ans.
Selon un rapport de la BBC, la Haute Cour de Kajiado a jugé que les autorités kenyanes avaient agi illégalement et violé le droit à la vie de Sharif.
Lors de la procédure judiciaire du lundi 8 juillet, Javeria Siddique a reçu une indemnisation dûment accordée, majorée des intérêts jusqu’au paiement intégral.
« La perte de vie ne peut pas être compensée en termes monétaires, pas plus que la douleur et la souffrance que la famille a dû endurer. Mais il existe un consensus sur le fait que l’indemnisation est un recours approprié en cas de violation des droits fondamentaux », a déclaré la juge Stella Mutuku.
Le juge Mutuku a également statué que le directeur des poursuites publiques (DPP) et l’Autorité indépendante de surveillance de la police (IPOA) avaient violé les droits de l’homme décédé en ne poursuivant pas les policiers suspects impliqués dans sa mort.
Les deux organes ont été chargés de terminer leurs enquêtes sur cette affaire et de poursuivre les officiers impliqués.
La veuve de Sharif, Siddique, a remercié la justice kenyane mais a fait remarquer que son travail était inachevé.
« Cette décision est un soulagement pour moi et ma famille. »
Comment Arshad Sharrif est-il mort ?
Plus tôt, TUKO.fr a rapporté que Sharif a été abattu le long de la route Kiserian-Magadi le dimanche 23 octobre 2022.
Selon un communiqué de la police, Sharif était conduit par son frère Khurram Ahmed. Le communiqué révèle que les policiers ont interpellé le duo à un barrage routier avant d’ouvrir le feu depuis l’arrière de leur véhicule.
Le rapport sous le numéro OB 14/23/10/2022 au poste de police de Magadi a déclaré qu’un incident de tir a été observé le long de la ferme Kuenia/Kamukuru marram impliquant des officiers du GSU.
Relecture par Mercy Nyambura Guthua, journaliste et rédactrice en chef chez Togolais.info