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Après avoir emprisonné près de 100 militants au cours des deux derniers mois, le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa a organisé mercredi un petit-déjeuner de prière national au cours duquel il a demandé la direction de Dieu.

La réunion de prière a attiré de hauts responsables du parti au pouvoir Zanu-PF et des responsables gouvernementaux qui ont rencontré des membres du clergé sélectionnés à la State House.

La semaine dernière, la ministre de l’Information, Jenfan Muswere, a affirmé que certains chefs religieux travaillaient avec des groupes de la société civile pour déstabiliser le gouvernement.

Il a déclaré qu’ils le faisaient opportunément à l’approche du très attendu 44e sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la SADC, prévu les 17 et 18 août.

Mnangagwa a demandé l’aide divine pour un sommet pacifique, appelant « l’Église et la nation dans son ensemble à prier sans cesse pour que Dieu nous accorde la grâce d’organiser avec succès l’événement et de diriger avec sagesse et humilité la lourde responsabilité qui incombe à notre pays ».

« Abordons le sommet de la SADC avec un patriotisme et une unité accrus, en reconnaissant qu’il s’agit d’un moment d’honneur pour notre patrie bien-aimée, le Zimbabwe », a-t-il déclaré dans son discours.

Certains secteurs de l’opposition et de la société civile ont voulu manifester en marge du sommet pour montrer aux délégués qu’ils étaient mécontents des élections contestées au Zimbabwe en août dernier.

Le mois dernier déjà, le directeur de l’information du parti au pouvoir, Farai Marapira, déclarait :

Mais Mnangagwa a adopté un ton différent lors de la réunion de prière, déclarant que « l’hospitalité envers les visiteurs, tout au long du sommet et au-delà, devrait refléter l’amour divin, la chaleur, la joie et la gentillesse ».

Ce sera la quatrième fois que le Zimbabwe accueille le sommet.

La première a eu lieu le 20 juillet 1981, suivie du 25 août 1989 et, plus récemment, du 17 août 2014.