Alors que le Ghana approche des derniers jours de la 8e législature, Martin ABK Amidu a exhorté les citoyens à rester alertes et vigilants, soulignant la nécessité de surveiller les actions des législateurs jusqu’au début officiel de la 9e législature en janvier 2025.
Dans une récente déclaration, Amidu a rappelé au public que même si le Parlement actuel est sur le point de se dissoudre, il détient toujours le pouvoir de prendre des décisions contraignantes pour les jours qui lui restent.
« Nous, le peuple, avons parlé », a déclaré Amidu, faisant référence à la victoire écrasante des élections de 2024 qui a assuré la position du président élu et une majorité significative pour son parti au Parlement. Amidu a mis en garde contre toute complaisance, appelant le public à rester vigilant à l’approche de la nouvelle session parlementaire.
Amidu a exprimé sa déception face au Parlement actuel, le décrivant comme une « horreur » en raison de moments controversés tels que la débâcle du budget 2021 et le controversé E-Levy. Il a également évoqué le mécontentement des électeurs, soulignant que les résultats des élections reflètent une perte de confiance dans l’administration actuelle.
« La victoire électorale massive du président élu, ainsi que celle de la large majorité au Parlement, envoie un message clair : le peuple a retiré sa confiance dans le gouvernement actuel », a-t-il déclaré.
Amidu a fait part de ses inquiétudes quant à d’éventuelles « actions de vengeance » de la part du gouvernement sortant au cours de ses derniers jours, avertissant que des manœuvres politiques pourraient saper la volonté du peuple. Il a établi des parallèles avec la dynamique politique d’autres pays, suggérant que des tactiques similaires pourraient se déployer au Ghana.
L’ancien procureur spécial a également souligné la question imminente de la corruption parlementaire, appelant le public à garder un œil attentif sur les députés lors de leur nouvelle réunion le 16 décembre 2024. Il a souligné les compromis historiques et les accords conclus au Parlement aux dépens du public, avec un accent particulier sur le débat sur le budget 2021.
Alors que le président du Parlement se prépare à faire siéger quatre députés dont les batailles juridiques ont attiré l’attention du public, Amidu a exprimé ses inquiétudes quant au rôle du pouvoir judiciaire dans ces affaires. Il a remis en question l’implication du juge en chef, notant que les décisions controversées de la Cour suprême ont créé une atmosphère troublante pour la démocratie ghanéenne.
« Les pressions politiques ne doivent pas influencer les résultats judiciaires », a affirmé Amidu. « C’est la loi qui doit prévaloir, et non les caprices de ceux qui sont au pouvoir. Il ne s’agit pas seulement du 8e Parlement ou de ce gouvernement : il s’agit de l’avenir du Ghana.
L’appel à la vigilance d’Amidu s’est également étendu à l’électorat plus large, exhortant les citoyens à jouer un rôle actif dans la préservation de l’intégrité des processus démocratiques du Ghana. Il a félicité le nouvel électorat ghanéen qui, a-t-il noté, comprend son pouvoir de façonner l’avenir du pays.
« Les élections du 7 décembre ont révélé un nouvel électorat ghanéen. Nous devons maintenir cet élan, en restant attentifs à chaque action de la 8e législature jusqu’à ce que le nouveau gouvernement prenne ses fonctions en janvier 2025 », a conclu Amidu.