Note de l’éditeur: les vues dans l’article ne reflètent pas nécessairement les vues de Togolais.info


Par Eng.abdi Ali Barkhad
Analyste politique indépendant, Hargeisa Somaliland
Al-Shabaab se prépare à prendre le contrôle de Mogadiscio et à établir son autorité de gouvernance dans les deux prochaines semaines. Cette décision audacieuse exploite l’instabilité politique actuelle saisissant le gouvernement fédéral et la capitale. Le groupe aurait intensifié ses efforts militaires et ses efforts de recrutement, cherchant à capitaliser sur le mécontentement croissant parmi la population et la fragmentation du pouvoir politique. À la lumière des affrontements récents et de la situation de sécurité fragile, les observateurs locaux expriment des inquiétudes selon lesquelles Al-Shabaab pourrait potentiellement rallier le soutien des communautés mécontents, ce qui remet en question la légitimité et l’autorité du gouvernement existant.
1. Al-Shabaab a mobilisé environ 3 000 soldats et 200 unités d’élite hautement qualifiées dans des endroits stratégiques près des régions de Dara Salaam, Afgooye et Jaseera. Cette présence importante des troupes indique un effort bien coordonné pour autonomiser leur bastion régional (Intel Briefs)
2. La stratégie globale du groupe militant consiste à lancer une offensive concertée visant à capturer la capitale, Mogadiscio. En plus de leurs ambitions militaires, ils travaillent activement à attirer plusieurs ministres clés de l’administration du président Hassan Sheikh Mohamud, ainsi qu’un certain nombre de parlementaires influents, pour faire défection et rejoindre leurs rangs dans la formation d’un gouvernement rival.
3. Selon des sources fiables au sein du renseignement militaire, les préparatifs de cette opération progressent rapidement, avec des attentes que des actions importantes commencent au cours des deux prochaines semaines. Ce délai suggère une période de tension accrue et d’instabilité potentielle dans le sud de la Somalie alors qu’al-Shabaab cherche à tirer parti de ses renforts militaires et de ses manœuvres politiques.
Al-Shabaab a intensifié ses opérations dans la région du milieu de Shabelle, prenant avec succès le contrôle de plusieurs villes stratégiques. Dans un développement important, le président de Hirshabelle a abandonné son poste à Jowhar, fuyant le village d’Ali Guduud après avoir prétendument négocié un accord avec Al-Shabaab qui permet au groupe militant d’affirmer la domination sur les districts de Jowhar et de Mahadayweyne. Cette capitulation souligne la pression rencontrée par les dirigeants locaux au milieu de l’escalade du conflit.
De plus, le groupe a capturé le district de la Balcad, qui se trouve à seulement 30 kilomètres de la capitale, Mogadiscio, soulevant des préoccupations concernant la menace imminente pour la capitale elle-même. La stratégie d’al-Shabaab semble refléter les conflits observés en Syrie, où des tactiques similaires ont été utilisées pour déstabiliser les organes directeurs. Leur objectif semble être d’obliger le gouvernement somalien actuel à des négociations, à la recherche d’une part audacieuse du pouvoir qui comprend une représentation de 30% dans les postes ministériels du gouvernement et le rôle des enjeux élevés du Premier ministre. Cette décision calculée reflète une ambition plus large d’influencer le paysage politique de la Somalie, ajoutant de l’urgence à la nécessité d’une réponse cohérente de la communauté internationale et des forces de sécurité locales.
L’administration du président Hassan Sheikh navigue actuellement sur un éventail complexe de défis politiques nationaux, qui comprennent le processus délicat de normalisation des relations avec l’Éthiopie et de gérer des conflits internes persistants avec divers États membres fédéraux et des partis d’opposition. Ce paysage politique tumultueux a permis par inadvertance à Al-Shabaab d’augmenter ses activités et son influence.
Les différends non résolus entre le gouvernement fédéral et les autorités régionales exacerbent l’aggravation de la situation de sécurité, conduisant à une structure de gouvernance fragmentée. De plus, les partis d’opposition capitalisent sur l’instabilité, sapant l’autorité du gouvernement.
Supposons que le gouvernement somalien ne parvienne pas à exécuter une stratégie difficile et efficace pour lutter contre les conflits internes croissants et les menaces croissantes posées par Al-Shabaab. Dans ce cas, il risque d’agrandir la situation déjà précaire dans la région. Cette ligne de conduite proposée a suscité un soutien important de la majorité du clan Hawiye et des chefs d’entreprise influents qui reconnaissent l’urgence des défis à accomplir. De plus, le soutien semble s’étendre à certains hauts responsables militaires, qui ont établi des parallèles avec les tactiques employées par les talibans dans leurs difficultés. Cet alignement souligne un besoin critique d’une action décisive pour stabiliser le pays et contrer les influences extrémistes.
Abdi Ali Barkhad, une voix pour la souveraineté du Somaliland, défend passionnément son indépendance et son progrès démocratique tout en critiquant les influences externes et en plaidant pour le développement de l’unité interne. Il peut être atteint à: tra50526@gmail.com
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